Passage du Certificat Voltaire

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Passage du Certificat Voltaire

Le Certificat Voltaire évalue notre niveau de maîtrise des difficultés de la langue française à l’écrit.

Comment se déroule l’épreuve du Certificat Voltaire ?

Lors de son passage, nous devons identifier sur chaque phrase (195) présente sur le document remis s’il y a 0, 1, 2 ou 3 erreurs.

Le sujet 1 mesure la maîtrise des difficultés grammaticales, sémantiques, lexicales et syntaxiques occasionnant des fautes récurrentes dans des communications professionnelles courantes. Ce sujet est noté sur 700 points avec 135 phrases.

Le sujet 2 mesure la maîtrise des difficultés d’un niveau plus relevé et plus littéraire ; il cible davantage les professions liées aux lettres : correcteurs, traducteurs, formateurs… Ce sujet est noté sur 300 points avec 60 phrases.

Il existe quatre niveaux :

  • Entre 300 et 499 points, orthographe technique
  • Entre 500 et 699 points, orthographe professionnelle
  • Entre 700 et 899 points, orthographe affaires
  • Entre 900 et 1000 points, orthographe expert

Comment est noté le Certificat Voltaire ?

Le barème n’est pas divulgué. Il ne dépend pas du nombre d’erreurs relevées, mais du nombre de règles que l’on maîtrise, sachant que chaque règle ne possède pas le même barème. De même, le sujet 1 et le sujet 2 n’ont pas le même barème. Le robot qui analyse les réponses ne pénalise pas forcément une erreur isolée qui peut être considérée comme une erreur d’inattention. Impossible, donc, de connaître à l’avance le score que nous pouvons obtenir.

Mon score au Certificat Voltaire

J’ai passé le Certificat vendredi 3 juin 2022 et j’ai obtenu 902 points sur 1 000 ! J’ai donc atteint le niveau expert.

certificat voltaire niveau expert Sara Defrance correctrice relectrice professionnelle

Le stress des exams, vous connaissez ? Il m’a envahie ce jour-là. En me corrigeant par la suite, je me suis rendu compte des fautes très bêtes que je n’ai pas vues sur le coup, mais aussi des règles très complexes qui me font buter (il y en a peu quand même).

Cependant, comme me l’a dit une amie réviseure, cela ne veut rien dire, car j’ai passé ce certificat sans accès aux outils, tout était de mémoire ! Dans la vraie vie, les correcteur·rice·s ont accès à toutes les informations dont ils ont besoin et aux livres qui peuvent les aider quand ils ont une interrogation sur une règle. C’est un peu comme quand on passe un contrôle de maths à l’école, on n’a pas le droit à la calculatrice.

Les règles de français, un vrai casse-tête

Pour ne rien vous cacher, j’ai buté sur les règles suivantes.

L’accord des verbes pronominaux avec les pronoms réfléchis

Verbe essentiellement pronominal, pronom inanalysable, sens passif ou accidentellement pronominal

Qu’est-ce que…

Avec être, la règle de base est : on accorde.

Mais… parce qu’avec le français, il y a toujours un mais.

Les verbes pronominaux se conjuguant avec l’auxiliaire « être », leur participe passé s’accorde le plus souvent avec le sujet :

Certains verbes dits pronominaux possèdent parfois un complément d’objet direct, ainsi on accorde le participe passé avec celui-ci, mais uniquement s’il précède le verbe :

Elle s’est lavée > Ici « s’ » est le COD et c’est un pronom réfléchi placé avant le verbe : le participe passé s’accorde avec lui. Elle s’est lavée elle-même.

Ils se sont lavé les dents. Ils se sont lavé quoi ? Les dents, qui est le COD placé après le verbe : on n’accorde donc pas le participe passé.

Mais (eh oui…), si le pronom réfléchi est objet indirect, le participe passé d’un verbe pronominal reste invariable :

Les salariés se sont parlé, car on parle à quelqu’un.

Elle s’est permis de prendre la voiture, car on permet quelque chose à quelqu’un.

Et en plus, le participe passé des verbes « se plaire », « se complaire », « se déplaire » et « se rire » reste invariable : Elle s’est plu à le dessiner.

Bref, un vrai casse-tête, une gymnastique de l’esprit.

L’accord de « tout » en tant qu’adverbe

 « Tout » demeure généralement invariable. J’indique « généralement », car il peut s’accorder avec certains adjectifs. Tout devient variable devant un adjectif au féminin qui commence par une consonne ou un « h » aspiré : toute fatiguée. Mais si l’adjectif féminin commence par une voyelle ou un  « h » muet,  « tout » ne s’accorde pas : tout enjouée, tout énervée, tout hilare. À savoir qu’ici, le logiciel de correction Antidote vous demande d’accorder l’adjectif avec « tout », or c’est une erreur que seul un correcteur humain peut déceler.

Saviez-vous que « tout à vous » et  « toute à vous » n’a pas du tout la même signification ? Quand le premier est une formule de politesse pour dire que l’on est disponible, le second est réservé à un contexte amoureux. C’est à s’y perdre, parfois.

L’accord avec les noms et adjectifs des couleurs

Si l’adjectif de couleur est de base un nom, il ne s’accorde pas : des lunettes orange (mais attention aux exceptions !).

Si les adjectifs sont des couleurs composées, ils restent invariables : des yeux gris-bleu, des canapés gris anthracite, des peaux café au lait.

Si le nom de couleur est seul, il s’accorde, néanmoins, s’il est avec un autre nom de couleur, comme  « des bleu-noir » (ici aussi Antidote vous demande d’accorder), les deux sont invariables. Et s’il est avec un autre nom de couleur qui ne désigne pas une vraie couleur, comme  « des jaunes citron », le deuxième nom est invariable.

Vous aussi, vous vous arrachez les cheveux ?

Faire appel à un correcteur professionnel

Ces règles, je les connais. Mais parfois, il vaut mieux vérifier pour être sûr lorsqu’on doute (ce que nous ne pouvons pas faire lorsque nous passons le certificat).

Dans tous les cas, sachez qu’en me confiant la correction de votre roman ou texte, vous avez l’assurance qu’il vous reviendra correctement corrigé !

Pour finir, je vous partage cette vidéo vraiment excellente sur l’orthographe française

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